- Accueil
- Lexique
Lexique
ABECEDAIRE :Livre d’apprentissage de la lecture
ABREGE : Résumé d’un écrit réduit aux points principaux. Petit ouvrage contenant le résumé d’un art, d’une science …
ACETONE : Solvant pour les adhésifs liquide incolore CH3 CO CH 3 odeur éthérée volatile inflammable à fonction cétone produit toxique
ACHEVÉ D'IMPRIMER : Mention placée à la fin d'un livre et indiquant la date à laquelle l'impression en a été terminée ainsi que, généralement, le nom de l'imprimeur. On y ajoute parfois des indications relatives au nombre d'exemplaires imprimés, au tirage de tête sur différents papiers, au tirage numéroté, aux exemplaires constituant l'édition originale. Le colophon des incunables est l'ancêtre de l'achevé d'imprimer moderne. En anglais on utilise parfois le mot colophon pour désigner ce dernier (angl. Printer's imprint, colophon.)
ACHEVE D’IMPRIMER : Mention de la date exacte à laquelle l’impression du volume a été achevée Elle apparaît sous cette forme précise dès le 17 è siècle accompagnée dans le livre moderne du numéro d’enregistrement au dépôt légal. Il se trouve soit en bas de la dernière page du texte, soit en pleine page à la fin du livre.
ACIDITE : Le mot acide vient du latin acidus aigreIl est difficile de ne pas traiter en même temps la notion de base. Les bases détruisent les actions des acides, les acides rougissent la teinture de tournesol, les bases la bleuissent. On a classé dans l’eau les degrés de l’acidité ; c’est le PH, son échelle va de 1 à 14 ; 7 est son point de neutralité. (1 à 7 acide 7à 14 basique) On dispose d’excellents PHH mètres pour déterminer avec finesse le PH d’un papier. Dans les collections une partie des documents sont dits acides .Jusqu’à une période récente on ne savait pas combien d’entredeux l’étaient En 1978 une enquête à la BN donne 33.5 % de documents acides sur des critères visuelles et mécanique sala british library en 87 avoue 14.3 % tandis que 54 bibliothèques allemandes révélaient 12 % d’acidité. La dernière investigation date de 1990 sur des critères très scientifiques établis par la direction technique de la BN L’échantillon est de 0.21 % pour une masse évaluée à 10 millions de volumes .63 % des volumes ont un PH entre 3 et 5.5 mais dans des proportions différentes selon leur époque Jusqu’au 12è siècle 24 %Jusqu’au 18è 50%Jusqu’à 1880 65%Entre 1880 et 1910 83 %Sur 1989 30 %Le siècle critique se situe de 1870 à 1960 ; il représente 43 % des fonds dont 80 % sont acides ce qui équivaut pour la BN à 3.5 millions de volumes Le papier est soumis à une autodestruction d’autant plus grande que la pâte de chiffon est au cours du 19è remplacée par la pâte de bois additionnée de nombreux acides sur lesquels l’air la lumière et l’humidité ont une action inexorable.
ADHESIF : Bande de papier dont une face est enduite d’une substance naturelle ou synthétique capable de fixer superficiellement des matériaux entre exultes bandes adhésives sont utilisées en bibliothèque ; apparues depuis 1920, elles sont composées de la masse adhésive (gomme naturelle ou synthétique) du support, d’un revêtement de liaison entre l’adhésif et le support de dégagement .L’enlèvement des bandes adhésives pose des problèmes parce que les solvants pénètrent très vite dans le papier. Employer trop de solvants pour ôter les bandes fait couler quelquefois les encres, les teintures, les encollages ce qui rend leur utilisation difficile à doser. Les tests doivent être faits sur chaque support et chaque couleur plusieurs fois. Quelque soit la méthode employée pour son enlèvement, (immersion, cataplasme, enroulement, table aspirante) la bande adhésive de toutes les manières reste défigurant, détériorant, difficile voir impossible à enlever .Elle ne doit pas être utilisée pour des documents destinés à la conservation.
ADOSSE : Héraldique et art déco. Se dit de deux animaux dos à dos (blasons)
ADRAGANTE : du grec tragakantha tragos = bouc et akantha = épine. La gomme adragante est une substance mucilagineuse qui sert de colle dans la composition des papiers et des cuirs. Elle sert de bain de suspension pour la fabrication du papier marbré
ADRESSE : Ensemble des indications du lieur, de nom d’éditeur ou d’imprimeur avec date d’édition. Elle ne figurera sur le feuillet de titre qu’à partir de 1530 environ.
ADRESSE (ADRESSE BIBLIOGRAPHIQUE) : Indication placée généralement au bas de la page de titre d'un ouvrage et donnant le lieu de publication, les noms et adresse de l'éditeur ainsi que la date de publication (angl. Publisher's imprint, Imprint.)
AFFAITAGE OU AFFAITEMENT : Façonnage du cuir à la tannerie
AFFICHE : Document imprimé concernant un avis officiel ou publicitaire placardé dans un lieu public
AFFILER : Rendre tranchant à l’aide d’un affiloir Aiguisage des couteaux ciseaux etc.
AFFINER : Du latin finis rendre plus dur. Opération qui consiste à renforcer le carton avec une bande de papier ou de parchemin pour lui donner de al fermeté et de la résistance .On le pratique encore sur les coins et la tranche de queue des registres pour prolonger leur résistance à la manipulation .
AFFLEURAGE : Raffinage modéré de la pâte à papier
AFFRONTE : Art déco héraldique ; se dit d’animaux opposés face à face sur les armes.
AGATE : Du grec akhatès nom d’une rive de Sicile. Roche siliceuse variété de calcédoine constituée de bandes parallèles ou concentriques diversement colorées. Montée au bout d’un manche assez long pour être manié par un geste de l’épaule cette pierre devient un outil en dorure sur tête pour lisser l’or, en dorure sur bois (dent de loup). Elle était autrefois utilisée dans la fabrication des papiers pour le lissage. Désigne un type de papier marbré imitant la pierre d’agate
AHER /AHERLEMEK : c’est une sorte de gélatine composée de colles animales ou de liants végétaux dont on imprègne le papier à Istanbul du 16 è au 19ème siècle , pour boucher ses pores et obtenir une surface unie pour l’écriture.
AI NAGASHI : Papier marbré japonais le mot signifie encre bleue qui flotte. Dans la fabrication du suminagashi les couleurs ont envahi la technique traditionnelle au 19 ème siècle
AIS : planchettes de bois servant à faire les plats des reliures jusqu'à la fin du XVIe siècle et recouvertes de peau ou de tissu.AIS : Du latin axis. Planchette de bois ; c’est un vieux terme technique toujours en usage dans les métiers du livre et en particulier en reliure. On emploie des ais à endosser. A rabaisser. A satiner. Ferrés. A bradel. A brunir. Ils constituent les plats des reliures primitives jusqu’au 16 è siècle Ils sont remplacés progressivement par les défets et les cartons à partir du 13è siècle. De massifs et carrés à l’époque romane ils s’aminciront jusqu’à devenir élégants au 15 è. Les ais prennent place de chaque côté du bloc de feuillets dans le livre l’un à l’avant l’autre à l’arrière Ils sont en chêne en hêtre quelquefois en orme. Le tilleul léger et dur a pu être employé sur des reliures de petite taille comme les livres d’heures féminins. Le bois parfait est idéal pour fabriquer un ais
ALBUM : Album amicorum : albums qui circulent en Europe dès la fin du 16ème siècle d’après une mode qui vient d’Allemagne. On y inscrit des impressions de voyages, des événements familiaux. Composés de papiers en tous genres, (certains d’importation turque) unis, silhouettés, lissés polis, ils ont des reliures de type ottoman ou des reliures européennes. On les appelle aussi liber amicorum ou thesaurus amicorum. Album : cahier cartonné ou relié destiné à recevoir des dessins, des photographies. Peut aussi désigner un rassemblement de titres sur un disque.
ALDE : Terme désignant les ouvrages sortis des presses de l'atelier des Albe, imprimeurs italiens célèbres.
ALFA : De l’arabe halfa. Appelée aussi sparte cette herbe d’Afrique du nord est employée dans la fabrication des papiers d’imprimerie à l’aube du 20ème siècle. Le papier obtenu par le traitement de l’alfa comporte légèreté finesse, et favorise la prise de l’encre.
ALFA (PAPIER) : Nom donné à une qualité de papier ayant pour base la plante de même nom qui est une graminée d'Algérie. Il est souple et résistant. Néanmoins il est rarement blanc et il a l'inconvénient ou la réputation d'être translucide.
ALMANACH : De l’arabe al manâkh. Ouvrage populaire contenant un calendrier de l’année. Ils apportent des témoignages de l’image populaire et des renseignements sur l’astronomie, le m »décline entre autres.
AMATEUR : Du latin amator. Personne qui a du goût pour ou qui s ‘adonne aux arts ou aux sports sans en faire une profession. La reliure est prisée par les amateurs prenant des cours dans quelques ateliers comme passe temps ou pour l’amour de l’art. On emploie aussi l’expression reliure d’amateur pour désigner les ouvrages réalisés pour les amateurs de l’art.
AMATEUR (RELIURE) : Par l'expression "reliure amateur", on désigne traditionnellement une demi-reliure à coins.
ANAGLYPHE : Du grec anaglyphos ciselé. Photographie en projection stéréoscopique en 2 couleurs qui donne la sensation du relief binoculaire
ANAGLYTIQUE : Mode d’impression en relief à l’usage des aveugles.
ANASTATIQUE (RÉIMPRESSION) : Reproduction par décalque sur pierre lithographique, puis tirage.
ANGLAISE : Écriture cursive penchée à droite. En Angleterre en 1741 elle apparaît sous forme de coursive élégante puis à Libourne en 1794. Elle est pratiquée à Venise au début du 19 ème siècle. Au milieu de ce siècle, la lithographie et l’emploi de la plume métallique l’influenceront.
ANILINE : C6 H5 NH2 liquide incolore brunissant sous l’action de l’air et de la lumière à l’odeur désagréable. Très employé dans la synthèse de colorants pour les peaux. C’est un composé oxydable. Par oxydation avec les sels de cuivre ou de fer on peut obtenir le noir d’aniline employé pour la teinture du coton.
ANONYME : Livre dont le nom de l'auteur demeure inconnu.
ANOPISTOGRAPHE : cf Brun technique du Livre et Image ouvrage imprimé d’un seul côté des feuillets aspect sous lequel se présentent les livres xylographiques de l’époque primitive.
ANTIPHONAIRE : d’antiphone ou antienne. Romain ou grégorien, ce livre liturgique contient tout le chant noté de l’office du soir, de la nuit ou du matin
ANTIQUE : Caractère d’imprimerie formé de traits d’égale épaisseur ; on l’appelle aussi caractère bâton, son dessin ne présente ni empattements ni pleins ni déliés
APPENDICE : Du latin appendix qui est suspendu. Prolongement d’une partie principale ensemble de remarques et de notes à la fin d’un ouvrage
APPRET : Peut désigner le produit qui remplace en dorure l’assiette des temps anciens
APPRETURE : Ce sont les petites opérations entourant le corps d’ouvrage : épointage des ficelles effilochage des septains pose de la comète du signet comblage carte à dos soit tout ce qui apprête l’ouvrage à recevoir sa couvrure. En dorure il s’agit de passer dans chaque trace un produit qui permet à l’or d’adhérer
APPROCHE : Terme d’imprimerie ; c’est la distance qui sépare l’œil d’une lettre de l’oeil de la lettre voisine
AQUARELLE : De l’italien couleur détrempée. Cette méthode de peinture transparente à l’eau sur papier blanc sert à l’illustration de nombreux recueils de botanique et de science naturelle entre autres
AQUATINTE : Type d'impression à l'eau-forte où le métal est protégé par une fine poudre de résine. L'action de l'acide produit sur la plaque une multitude de petits points. On obtient différentes tonalités en variant les qualités de poudre, la force de l'acide ou la durée de la morsure. (angl. Aquatint.)
AQUATINTE : De l’italien de acqua tinta eau teinte. Gravure à l’eau forte imitant le lavis ; l ‘aquatinte emploie les effets de la résine sur les couleurs ; elle est inventée en 1762 et sera très employée par Goya
ARABESQUE : De l’italien arabesco. Cette ligne sinueuse est un ornement répétitif d’inspiration végétale qui s’est transmis de l’art antique à l’islam et à l’Europe de la renaissance, ornement présent dans l’art de l’enluminure et du décor
ARCHES (PAPIER D') : Arches est un village du département des Vosges. Les Papeteries d'Arches y fabriquent, depuis 1492, un papier qui, par sa pureté et sa solidité, est réservé aux éditions de luxe.
ARMES (LIVRES AUX) : Livre sur les plats duquel on a poussé au fer à dorer les armoiries de son possesseur. C'est à partir de Charles VIII que les reliures se sont enrichies d'armoiries.
ARTISAN : Désigne une personne qui exerce pour son compte un métier manuel
ARTISANAT : Du latin ars. Le mot apparaît au 19 ème siècle. Catégorie socio professionnelle exécutant un travail à la demande et à la main. L’artisanat ne recouvre que les métiers manuels mais la mécanisation est passée dans tous les métiers. Ce sont cependant des arts libéraux au contraire des arts mécaniques, les uns exercés par des artistes les autres par des gens de métier
ASCOMYCETE : Ce groupe de champignons édifie des fructifications d’aspect et de taille très variables. Beaucoup n’apparaissent à l’oeil nu que sous forme de gros points ou de glomérules à peine plus gros que des têtes d’épingles noirs ou colorés. Ils peuvent être disséminés à la surface de matières végétales mortes ou vivantes. Certains ne laissent pas les promeneurs indifférents comme les morilles ou la truffe. En bibliothèque on peut se trouver confronté avec le fusarium (pigment rose rouge), le choetomium globosum, l’aspergillus et le penicillium.
ASPERGILLUS : Du latin aspergere. Moisissure qui se développe sur les substances sucrées. L’aspergillus fait partie de la famille des ascomycètes ; ses spores naissent d’axes rayonnant autour d’un renflement terminal .Il est susceptible de se développer sur le papier.
ASSEMBLEUR : Lorsque les feuillets d’un ouvrage sortaient de l’impression ils étaient livrés en un paquet à l’assembleur Son travail consistait à mettre les feuillets en ordre selon les signatures; les paquets correspondant aux cahiers qui rassemblés formeraient les volumes .Ce travail est à présent considérablement simplifié et accéléré par l ‘emploi des plieuses industrielles.
ASSIETTE : Du latin assidere. En dorure il s’agit du produit qui permet à l’or d’adhérer au cuir sous le fer chaud. Recette cf encyclopédie Roret : on fait parfaitement dessécher le blanc d’œuf afin de pouvoir le piler et le réduire en poussière impalpable qu’on passe au tamis de soie ; on met cette poudre dans une petite fiole qu’on coiffe d’un parchemin mouillé et bien tendu ; on perce avec une épingle quelques trous dans le parchemin lorsqu’il est sec et c’est cette poussière de blanc d’œuf dont on se sert pour l’assiette de l’or
ASTERIQUE : Du grec astrikas petite étoile Signe typographique en forme d’étoile indiquant un renvoi. Peut se trouver à côté de la signature quand celle ci ne doit pas se trouver sur la page particulièrement en format in 12.
ATLAS : Recueil de cartes géographiques, planches jointes à un ouvrage ou non ouvrage de grand format composé de feuilles non pliées (in plano)
AUBIER : Du latin albus blanc partie jeune du tronc d’un arbre se situant sous l’écorce, de teinte plus claire que le cœur et de densité plus légère. L’aubier est exposé au fur et à mesure du vieillissement de l’arbre à l’appétit des vers, il faut l’éviter pour la restauration des ais de bois.
AUTOCLAVE : Du latin clavis clef récipient à parois épaisses et à fermeture hermétique pour réaliser sous pression une réaction ou une cuisson. Pour la désinfestation des volumes portant des moisissures il est employé comme traitement en autoclave l’oxyde d’éthylène ( CH2 – O 6 CH2 ) à une pression de 10 à 60 µ de mercure à une température de 20 ° C où on introduit simultanément 27.5 % d’oxyde d’éthylène et 72.5 % d’air pendant un temps variable de 6 à 12 heures selon le degré d’humidité des documents . On doit procéder à une ventilation des objets traités de 48 heures dans un local aéré. Cette opération doit être exécutée par des professionnels.
AUTOGRAPHE : Original d'un texte écrit de la main même de son auteur.
AVANT LA LETTRE (GRAVURE) : Epreuve d'une estampe réalisée avant l'impression du texte que l'on place sous l'image : titre, auteurs, lieu, etc.
AZURÉ : Filet formé de lignes horizontales parallèles.
AZURE : Un fer à dorer ou un motif de décor est dit azuré quand sa partie évidée est striée de lignes obliques. Les fers Alde (XVIème) sont quelquefois azurés.
BANDE DESSINEE : La BD est une forme de récit fondé, comme dans un film sur une harmonie de l’image et du son. Ce récit est fait au moyen d’images dessinées fixes à l’intérieur desquelles figurent les sons (onomatopées, commentaires, dialogues) Ces derniers s’inscrivent en général dans une réserve blanche aux contours irréguliers, qu’on appelle bulle, ballon ou phylactère. Les peintures rupestres constituent les premières tentatives de récit en images. Les livres des morts et les murs des tombeaux égyptiens en sont aussi des exemples, ainsi que les vitraux des cathédrales (Chartres, Bourges ) jusqu’aux aventures d’un petit gaulois teigneux en passant par les images d’Epinal et la famille Fenouillard première bande dessinée française hebdomadaire dans le petit français illustré en 1889. De moyen d’expression elle devient au cours des âges un genre littéraire et artistique
BANDEAU : Ornement en forme de bande, anciennement gravé sur bois, de nos jours le plus souvent imprimé selon des procédés photomécaniques, s'étalant sur toute la largeur de la page au début d'un chapitre. Il peut être constitué de lettres ou de mots rappelant le titre du chapitre. Il est parfois situé dans la marge de pied. On utilise aussi le néologisme "bandeau de coin" pour désigner la bande placée en travers d'un des coins de la couverture d'un périodique dans le but d'attirer l'attention du lecteur sur un sujet qui y est traité. (angl. Head-pièce.)
BANDEAU :Ornement typographique de frise de tête d’une page, généralement en début de chapitre
BARBE : Irrégularités autour d'une feuille de papier, particulièrement du papier fait à la main. Loin d'être considérées comme un défaut, elles seront conservées par le relieur. Ce dernier ce contentera de les égaliser discrètement si elles sont trop inégales, opération que l'on appelle ébarbage (angl. Deckle edges.)
BAS DE CASSE : Lettres minuscules.
BASANE : Peau de mouton tannée avec des substances végétales. Ce cuir, à fleur unie et à chair assez lâche, est utilisé pour les reliures ordinaires de teinte naturelle. Mouton mat : teinte uniforme, Mouton bigarré, raciné, moucheté, suivant l'aspect du coloriage (angl. Sheepskin.)
BASANE :Du provençal basana : doublure. Peau de mouton tannée servant à la reliure.
BASIDIOMYCETE : Ce groupe de champignons rassemble la moyenne partie des espèces aux fructifications de grande taille, comprenant aussi des organismes microscopiques parasites. Les espèces lignivores de ce groupe ne dégradent ne réalité que les tissus morts. On craindra dans les bibliothèques le gyrophana ou mérule, champignon du bois dont est partiellement fait le papier, pour la rapidité de ses dégâts
BELLE PAGE : Recto d'un feuillet. Toutes les pages impaires sont donc des belles pages. Dans les travaux soignés, les débuts de chapitres doivent être en belle page car c'est sur elle que se porte d'abord l'attention du lecteur. On entend également belle page uniquement pour celle débutant par un titre de chapitre, auquel cas elle n'est généralement par foliotée. Le terme belle page est moins usité que son synonyme recto. (angl. Recto, Odd page.)
BENINAGASHI : Du japonais nagashi qui flotte. Papier marbré japonais ; le mot signifie encre rouge qui flotte. Dans la fabrication du suminagashi, les couleurs ont envahi la fabrication traditionnelle du 19 ème siècle
BIBLE (PAPIER) : Papier mince, fort et opaque employé surtout pour l'impression des bibles, missels et dictionnaires. Il peut aussi être utilisé pour des éditions de luxe. Ex : la collection "La Pléiade" chez Gallimard.
BIBLIOGRAPHE : Personne s'occupant de dresser des répertoires où sont notées toutes les publications concernant un sujet précis.
BIBLIOGRAPHIE : S'il s'agit de la science, c'est "la connaissance des livres sous tous leurs aspects" (Mafclès). Plus couramment, c'est la liste donnant l'ensemble des ouvrages publiés sur un sujet donné. Elle peut être sélective ou exhaustive, analytique ou critique, spécialisée, systématique ou encore rétrospective. Dans une bibliographie, on indique au minimum le nom de l'auteur, le titre de l'ouvrage, le lieu d'édition, le nom de l'éditeur, l'année d'édition et le nombre de pages. (angl. Bibliography.)
BIBLIOMANIE : Passion excessive pour les livres.
BIBLIOPHAGE : Se dit des petits insectes ou vers, qui s'installent dans les bibliothèques et attaquent le bois des rayons, le cuir, la colle, les reliures et le papier des livres. Le mauvais entreposage en est souvent la cause : endroit mal aéré, trop humide, cave malpropre, etc. Se dit aussi au figuré de celui qui manifeste une passion excessive pour la lecture ; de façon imagée on peut dire qu'il dévore les livres.
BIBLIOPHILE : Celui qui aime et connaît les livres rares et précieux. (Par ext : Bibliophilie : passion pour les livres : éditions originales, illustrées, à tirage restreint, etc.)
BIBLIOTHÉCAIRE : Personne préposée à la direction d'une bibliothèque.
BIOGRAPHIE : Livre relatant l'histoire de la vie d'un personnage.
BLANCHIR : Espacer les lettres.
BOIS (GRAVURE SUR) : Procédé de gravure en relief exécuté sur une planche de bois. Contrairement aux procédés de gravure en creux, ce n'est pas le dessin que l'on veut imprimer qui est gravé, mais ce qui doit rester blanc sur le papier qui est creusé. L'image se retrouve ainsi en relief et sera enduite d'encre. Il existe deux types de gravure sur bois. La gravure sur bois de fil, exécutée sur une planche dont la coupe est longitudinale, et la gravure sur bois de bout, exécutée sur une planche dont la coupe est transversale. Cette dernière permet d'exécuter un plus grand nombre d'exemplaires et fut fréquemment utilisée à la fin du XIXe siècle dans l'édition de volumes et pour les illustrations de journaux. (angl. Wood cut, Wood engraving.)
BOIS ORIGINAL : Gravure sur bois dessinée et gravée par un seul et même artiste.
BOL : Du grec bolos motte ou de l’anglais bowl jatte. La première origine nous intéresse plus ; C’est en effet le nom donné aux argiles ocreuses. Le bol d’Arménie est rougeâtre. Il est utilisé sous la couche d’or en dorure sur tête et aussi pour la teinture de tranches au XVII ème et aux XVIIIème siècles.
BON À TIRER : Dernière épreuve signée par l'auteur ou l'éditeur avec les ultimes corrections.
BOUFFANT (PAPIER) : Sorte de papier vergé et épais à la surface rugueuse, d'une très grande légèreté. (angl. Featherweight paper.)
BOUGRAN : Toile forte et gommée, plus prisée des bibliothécaires que des bibliophiles (angl. Buckram.)
BOUQUIN : Du flamand "Boeckin" qui signifie "vieux livre sans valeur". On l'emploie aussi familièrement pour désigner un livre en général. Ses dérivés sont "bouquiner", c'est-à-dire rechercher de préférence de vieux livres ; "bouquiniste", qui est le marchand de livres anciens, rares ou épuisés ; "bouquinerie", qui est le lieu où l'on peut acheter ces vieux livres ; enfin "bouquineur" (rare), soit cet amateur de vieux livres qui aime bouquiner chez un bouquiniste.
BOURDON : Omission d'un mot, d'une partie de phrase (ou ligne) ou d'une phrase (ou ligne) entière dans une composition. (angl. Out, Omission.)
BRADEL : Inventé vers 1775 par le relieur Pierre-Jean Bradel. Le bradel est une forme de reliure dans laquelle les cartons sont placés en retrait des mors formant ainsi des sillons facilitant l'ouverture du livre. Ce cartonnage, couvert de papier et/ou de toile, n'était à l'origine qu'une reliure provisoire, en attente de la pleine-peau définitive ; pour cette raison on ébarbait à peine les tranches.
BREVIAIRE : Cet ouvrage liturgique contient : l’office divin, le calendrier, psautier, hymnes, lectures bibliques, vie des saints, oraisons, bénédictions, prières y sont réunis pour toute l’année chrétienne.
BROCHÉ (BROCHAGE) : L'opération de brochage consiste à rassembler les feuilles imprimées en cahiers, qui sont ensuite liés ensemble pour une couture, puis recouverts d'une feuille collée au dos des cahiers, que l'on appelle couverture. Donc un livre est "broché" lorsqu'il se présente sous cette forme, alors que dans un livre "relié" les cahiers sont protégés par des couvertures et un dos plus rigide en carton, recouverts de toile et/ou de cuir. (angl. Wrappered, In wrappers.)
BROCHURE : L'UNESCO définit la brochure comme "une publication non périodique de 5 à 49 pages, sans les pages couverture". Mais la définition la plus courante de brochure est la suivante : toute publication, brochée ou reliée de moins de 100 pages.
BURIN (GRAVURE AU) : Procédé d'impression en creux qui prend son nom de l'outil principal utilisé, le burin, qui est une tige en acier dont la pointe est taillée en biseau pour creuser le métal. La gravure au burin est un des principaux procédés utilisé en taille-douce pour obtenir une gravure à la ligne. (angl. Metal engraving.)
CADRE : Filet formé d'un gras et d'un maigre.
CAHIER : Feuille ou partie de feuille de papier qui, après pliure, forme un tout et porte une signature permettant l'assemblage. Un livre est constitué de plusieurs cahiers assemblés et cousus ensemble. (angl. Gathering, Signature, Section.)
CALLIGRAPHIE : Du grec callos (beauté) et graphô (écrire). La calligraphie englobe toutes les techniques qui permettent d'écrire à la main de beaux textes. C'est avant l'avènement de l'imprimerie, alors que les livres étaient exécutés à la main principalement dans les monastères, que la majorité des types de calligraphie furent inventés. Le texte était souvent rehaussé de motifs décoratifs et d'enluminures. Aujourd'hui on l'utilise surtout pour produire certains documents en petite quantité (diplômes, adresses, etc.) ou encore en publicité, lorsque la typographie ne suffit pas à satisfaire les besoin d'un ouvrage.
CANADIANA : Expression latine provenant de "bibliotheca canadiana", couramment employée dans les milieux anglophones du livre, mais aussi utilisée en français au Québec, pour désigner des listes de livres ou l'ensemble des livres, plutôt anciens ou encore épuisés, se rapportant à l'histoire, à la géographie, à la littérature, à l'art,... du Canada. On utilise de la même façon les mots Arctica, Americana, Gaspésiana, etc. pour qualifier les livres relatifs aux régions arctiques, aux Etats-Unis et à la Gaspésie. (Voir Laurentiana.)
CARACTÈRES : Nom générique sous lequel est désigné l'ensemble des signes alphabétiques d'une langue. Il y en a de différents modèles et de différentes grosseurs : romaine, italiques, de fantaisie, gras, maigres, etc. Il en existe en bois, en plastique, en bronze et surtout en alliage d'imprimerie. (angl. Character, Letter, Type.)
CARTON : Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la censure (ou quelquefois la simple volonté de l'auteur) pouvait exiger, une fois le tirage terminé, que des changements soient apportés dans le texte. L'éditeur devait alors faire réimprimer certaines pages qui étaient substituées aux pages correspondantes du texte primitif. Ces nouveaux feuillets se nomment cartons. L'exemplaire est dit cartonné.
CARTONNAGE : Reliure légère, simplifiée, dont les plats et le dos sont en carton recouvert de papier imprimé ou non, quelquefois de toile ou de basane. (angl. Case-binding)
CARTOUCHE : Vignette servant à entourer, à encadrer quelques lignes.
CASSE : Casier en bois contenant les caractères.
CHAGRIN : Peau de chèvre à petits grains employée en reliure. (angl. Shagreen.)
CHALCOGRAPHIE : Gravure sur cuivre et, par extension, sur métal. Aussi, le lieu où l'on fait et où l'on expose des planches gravées par ce procédé. La plus connue est certainement la chalcographie du Louvres où sont conservées une très grande quantité de planches gravées et où l'on réédite même certaines d'entre elles.
CHARNIÈRE : Articulation entre le dos et les plats.
CHASSE : En reliure, la chasse est la partie de carton qui déborde le volume en tête, en gouttière et en queue. (angl. Squares.)
CHIFFONS : Les chiffons, principalement ceux de lin et de chanvre, constituaient autrefois la principale matière première du papier. L'utilisation de plus en plus grande de la pâte de bois à partir du milieu du XIXe siècle, amena les éditeurs à réserver le papier fait à partir de chiffons aux éditions plus luxueuses. Les papiers à base de chiffons (que l'on appelle aussi pur fil) sont appréciés pour leur beauté et leur durabilité. (angl. Rag paper.)
CHIFFRE : Entrelacement de deux ou plusieurs lettres initiales d'un nom.
CHINE (PAPIER DE) : Papier de teinte légèrement grisâtre fabriqué à partir d'herbes et de plantes fibreuses tells que le chanvre, le jute, le fin, la ramée (herbe chinoise), le rotin, le bambou, le roseau, les tiges de riz et du blé et les fibres de graines telles que le coton. La fabrication du papier de Chine remonterait à l'an 105 de notre ère.
CHROME CR : (Teintures au chrome). Il entre dans la composition de nombreux aciers spéciaux et alliages. Le lactate et divers autres sels de chromes servent de mordant en teinture. Un sulfate basique de chrome vert foncé sert au tannage des cuirs
CHROMOLITHOGRAPHIE : Lithographie en couleur exécutée à l'aide de plusieurs pierres. A la fin du siècle dernier, ce procédé fut très répandu pour reproduire des images pieuses, des cartes postales, des publicités, des affiches et, bien sûr, pour l'illustration de livres. Lorsqu'on parle de gravures contemporaines on utilise plutôt le terme "lithographie en couleur", car certaines chromolithographies d'autrefois ont malheureusement été qualifiées de "chromos", terme péjoratif associé à l'idée de reproduction de mauvais goût.
CICÉRO : Terme (d'ailleurs impropre) désignant le corps 12.
COIFFE : Rebord incurvé qui surmonte le dos du volume, en tête et queue. On la façonne à partir du rempli de peau. (angl. Head-cap.)
COINS : En reliure, morceaux de peau ou de toile dont on garnit les angles des couvertures des livres afin de les consolider.
COLLATION, COLLATIONNEMENT : Révision de l'ordre des feuilles et des cahiers, des planches et gravures hors texte, pour s'assurer qu'ils sont bien en place et que le livre est complet.
COLLE : Du grec Kolla
COLLECTIVE (EDITION) : Ouvrage groupant les œuvres d'un auteur parues séparément. Une édition collective peut contenir un certain nombre d'éditions originales ou des textes qui, remaniés par l'auteur, sont présentés dans leur forme définitive.
COLLOPHON : Notice, placée à la toute fin des incunables et des ouvrages du début du XVIe siècle, qui donne les renseignements suivants ou au moins quelques uns d'entre eux : le nom de l'ouvrage, de l'auteur, de l'imprimeur, le lieu et l'année d'édition, ainsi que certains détails sur l'exécution du livre. Dans les premiers livres imprimés, qui ne comportaient pas toujours de page titre, le colophon est parfois le seul endroit dans le livre où ces renseignements se trouvent.
COLLOPHON : Note finale du copiste à la fin du manuscrit précisant les conditions dans lesquelles il a effectué son travail. Si je devais rédiger celui de ce glossaire il en serait ainsi : Ce texte résume en quelques lignes 10 siècles de savoir faire et 30 ans d’apprentissage ! Il a usé 8 crayons, 2 gommes épaisses 1 kilo de papiers et beaucoup de patience. Puisse t il responsabiliser les bonnes volontés et engendrer la modestie !
COLORIAGE : Effet de colorier. On parle également de rehauts pour les hors-texte, les estampes et les gravures. A la main, au pochoir ou à la presse, etc.
COMPOSITEUR : L'ouvrier qui compose.
COMPOSTEUR : Règle de métal sur laquelle l'ouvrier place les caractères formant une ligne.
COPIE : La copie est le texte manuscrit, dactylographié ou déjà imprimé, remis au compositeur pour le reproduire sous forme de composition typographique. (Voir Tapuscrit) (angl. Copy, Manuscript, Typescript.)
COPYRIGHT : Dans le cas des livres, cette mention se rapporte à la Loi du droit d'auteur et signifie que les droits de l'auteur d'un texte écrit ou ceux de son éditeur, selon le cas, sont protégés ou leur sont réservés. Ces droits exclusifs de publication pour une période de temps déterminée sont aussi appelés "propriété littéraire".
COQUILLE : Faute dans la composition typographique d'une lettre ou d'un signe, retourné, transposé ou mis à la place d'un autre. (angl. Misprint.) Désigne aussi un format de papier.
CORPS : Dimension du caractère : le corps s'exprime en points.
CORPS D'OUVRAGE : C'est la partie de la reliure commençant à la couture et se terminant avant la couverture. (angl. Body of the book.)
COUCHÉ (PAPIER) : Papier traité à l'aide de pigments adhésifs, de laque ou de vernis, pour le rendre lustré. Ce procédé rehausse la qualité d'impression. (angl. Coated paper.)
COUVERTURE : Les livres étaient autrefois tous destinés à être reliés. On les mettait sur le marché soit déjà reliés, soit recouverts d'une simple feuille de papier sans impression (on appelle ces feuilles couvertures muettes). Vers la fin du XVIIIe siècle apparaissent les premières couvertures imprimées qui reprennent les informations contenues sur la page de titre, parfois dans un encadrement décoratif. A cette époque, les relieurs ne conservaient presque jamais ces couvertures. Leur absence dans les ouvrages reliés anciennement est dont la norme plutôt que l'exception. De nos jours, les relieurs n'ont aucune excuse de ne pas les conserver. (angl. Wrappers.)
COUVERTURE CONSERVÉE : Se dit lorsqu'un ouvrage a été relié avec sa couverture de brochage.
COUVERTURE FACTICE : Se dit lorsque la couverture imprimée a été remplacée par une couverture de papier quelconque.
COUVERTURE MUETTE : Se dit lorsque la couverture est dépourvue d'impression.
COUVERTURE NON IMPRIMÉE : Se dit lorsqu'un ouvrage est sorti de chez l'éditeur avec une couverture muette.
CUL-DE-LAMPE : Vignette placée à la fin d'un chapitre.
CUVETTE : Voir Intaglio
DAIM OU AGNEAU-VELOURS : Peaux chamoisées, extrêmement souples.
DÉCOR À FROID : Même opération que la dorure, mais l'empreinte des fers se fait en creux, sans utilisation d'or. (angl. Blind tooling.)
DÉDICACE : Hommage qu'un auteur fait de son œuvre à quelqu'un par une inscription imprimée en tête de l'ouvrage. Aussi, formule manuscrite sur un livre, même non signée, pour en faire hommage à quelqu'un ; dans ce cas on emploie aussi l'appellation "envoi". (angl. Presentation copy.)
DÉFETS : Feuillets ou cahiers en surnombre ou dépareillés, qui ne peuvent former un exemplaire complet.
DELEATUR : Signe de correction indiquant une suppression.
DEMI-RELIURE : Reliure sur laquelle le dos et le premier quart des plats d'un livre sont couverts par le cuir ou la toile (le reste des plats est couvert par du papier, marbré ou uni). Lorsque les coins sont couverts de cuir ou de toile on dit alors demi-reliure à coins. Si une bande de cuir ou de toile recouvre toute la hauteur des plats du côté opposé au dos, on dit alors demi-reliure à bandes. (En anglais, Quarter binding désigne une demi-reliure, Half binding désigne une demi-reliure à coins, et Three quarter binding désigne une demi-reliure à coins où la proportion de cuir est plus importante que la normale.)
DENTELLE : Dessin poussé à l'aide de fers spéciaux sur les plats (ou quelquefois sur les chasses) et rappelant ce tissu.
DÉPÔT-LÉGAL : Obligation légale pour l'éditeur de remettre gratuitement à la Bibliothèque nationale du Québec, pour chaque édition et dans les sept jours de leur publication, deux exemplaires de tout document qu'il publie. Une règle similaire s'applique dans le cas de la Bibliothèque nationale du Canada.
DISTRIBUER : Remettre en casse les caractères d'une composition.
DOMINOTE : Papier marbré ou colorié plein de fantaisies polychromes.
DOMINOTIER : De l’italien domino origine au 16 ème siècle. Corps de métier qui fabriquait les papiers marbrés ou plutôt colorés servant autrefois à la garniture intérieure des coffres tiroirs, la tapisserie des murs mais aussi les images pieuses les cartes à jouer.
DORURE :Décoration et titrage de la reliure d'un livre par l'application à chaud, à l'aide de fers et de poinçons, d'une fine pellicule dorée. Dans la reliure d'art, on utilise de l'or fin. (angl. Gilding.)DOS : Partie de la couverture d'un livre qui unit les deux plats et qui est opposée à la gouttière. (angl. Spine.)
DOUBLURE : L'intérieur des plats et le recto de la première page de garde sont quelquefois recouverts de maroquin, de soie, de velours ou de satin.
DOUZE : Dimension du corps 12 (environ 4 m/m 1/2) ; sert couramment de mesure d'évaluation.
EAU-FORTE : Procédé de gravure en creux (itaglio) qui s'obtient grâce à une réaction chimique. La plaque de métal est d'abord recouverte d'un vernis ou d'une résine. On peut alors librement exécuter un dessin sur la plaque, enlevant ainsi la couche de vernis à certains endroits. La plaque est alors placée dans un bain d'acide qui, par réaction chimique, creuse le métal. On parle alors de morsure. Lorsque la plaque est nettoyée de son vernis, elle est prête à recevoir l'encre, les autres étapes de l'impression se faisant de la même manière que pour les autres techniques de l'intaglio. Une eau-forte désigne aussi l'estampe obtenue grâce à ce procédé. (Voir Aquatinte.) (angl. Etching.)
EAU-FORTE ORIGINALE : Eau-forte dont le dessin et la gravure ont été réalisés par un seul et même artiste.
EBARBAGE : Opération qui consiste à couper l'extrémité des marges d'un volume afin d'enlever ce qui dépasse trop, sans toutefois les égaliser complètement. (angl. Trimmung.)
ECAILLE : Se dit d'une coloration à teintes multiples, imitant l'écaille, que les relieurs appliquent sur les plats de certains cuirs ou sur les tranches.
EDITION : Ensemble des exemplaires d'un même ouvrage caractérisé par l'identité du texte, de la composition typographique, de la mise en page, des illustrations et de la pagination. Une même édition peut avoir plusieurs tirages.
EDITION 2E ÉDITION ORIGINALE, 3E ÉDITION ORIGINALE : Les textes sont chaque fois augmentés d'une partie inédite,
EDITION EN PARTIE ORIGINALE : Réimpression d'un texte déjà paru, augmenté d'une partie inédite.
EDITION PRÉORIGINALE : Texte publié en feuilleton dans un journal avant d'être publié en volume.
ELZÉVIR : Volume imprimé ou publié par les Elzévir, célèbre famille d'imprimeurs et libraires hollandais.
EMBOÎTAGE : Reliure simplifiée. Le mors de la couverture est consolidé par une mousseline placée à cheval sur le dos du corps d'ouvrage et revenant entre la couverture et les gardes.
EN-TÊTE : Vignette placée au commencement d'un chapitre.
ENCADREMENT : Ornement formé de filets placés en cadre autour du texte d'un livre ou poussés sur les plats d'une reliure.
ENCOCHE DE COIFFE : Entaille faite entre la coiffe et le plat permettant d'ouvrir un ouvrage sans abîmer la reliure.
ENFER : "Département d'une bibliothèque où sont déposés les livres interdits au public." (Le Robert)"L'Enfer de la Bibliothèque Nationale, créé par ordre du Premier Consul, n'est pas, comme on l'imagine communément, une salle spéciale où de rares privilégiés sont admis à consulter des ouvrages défendus. C'est une petite bibliothèque contenant environ neuf cent volumes, desquels une douzaine passent les bornes de l'extrême licence, et dont le reste est assez bizarrement composé de recueils gaillards, de romans légers, de pamphlets débraillés,(...) : toute chose, enfin, qu'un honnête homme peut posséder parmi ses collections sans être taxé d'infamie.(...) On a longtemps prétendu, pour justifier l'appellation d'Enfer, que les livres qui l'enrichissent avaient été primitivement destinés au feu. Il est plus juste de dire que sur les ouvrages jadis condamnés au feu, il fut prélevé des exemplaires en témoignage justificatif du jugement." (Préface de "L'Enfer de la Bibliothèque Nationale", par Apollinaire, Fleuret, Perceau, Nouvelle Ed., Paris, 1919).
ENLUMINURE : Lettre ornée ou peinture de petites dimensions illustrant les feuilles d'un livre ou d'un manuscrit. On retrouve surtout cet ornement dans les manuscrits du moyen-âge, les livres d'Heures et les ouvrages religieux. (angl. Illumination.)
ENTRE-NERFS : Espace compris entre deux nerfs ou faux nerfs sur le dos d'un livre relié.
ENVOI : Voir Dédicace.
EPAIR : Transparence du papier. Sa qualité dépend de la disposition et de la distribution des fibres dans la feuille. Selon le cas on parlera d'épair fondu, irrégulier, nuageux, etc. (angl. Formation, Lookthrough.)
EPIDERMÉE : Se dit d'une reliure lorsque de fines parties de sa surface ont été arrachées.
EPIGRAPHE : Citation qu'un auteur place au début de son ouvrage, souvent même sur la page de titre, afin d'en caractériser l'esprit.
EPÎTRE DÉDICATOIRE : Lettre imprimée au début d'un livre et par laquelle l'auteur dédie l'œuvre à quelqu'un.
EPREUVE : Les tout premiers tirages d'une œuvre imprimée. Ils ne sont généralement pas signés par les artistes. Par extension : tout exemplaire d'une estampe. (angl. Proof.)
ERRATA : Liste des fautes qui se sont glissées dans l'impression d'un ouvrage, souvent imprimée sur un feuillet inséré dans le volume.
ESTAMPE : Désigne toute image réalisée au moyen d'un élément d'impression. L'estampe compte les impressions en creux ou intaglio (taille-douce, eau-forte, etc.), les impressions en relief (gravure sur bois, etc.), la lithographie et la sérigraphie. Il faut aussi distinguer entre l'estampe originale, l'estampe d'interprétation et la reproduction. Estampe originale : elle doit être conçue par l'artiste et c'est lui qui intervient dans la réalisation d'élément d'impression. L'estampe est imprimée par l'artiste ou sous sa direction. Estampe d'interprétation : c'est une estampe dont l'élément d'impression a été réalisé par un artisan graveur à partir d'une œuvre créée à l'aide d'un autre médium par un autre artiste. Reproduction : transfert photomécanique d'une image créée à l'aide d'un autre médium sans qu'il y ait intervention de l'artiste. Le terme d'estampe tend de plus en plus à remplacer celui de gravure, ce dernier s'appliquant mal à des procédés tels la lithographie ou la sérigraphie. (angl. Print)
ESTAMPÉ À FROID : Lettre ou motif poinçonné en creux sur les reliures sans application d'or ou de couleur.
ESTIENNE : Célèbre famille d'imprimeurs.
ETAT : Epreuve tirée par le graveur à différents stades de son travail pour en évaluer la progression. Des épreuves d'état sont parfois ajoutées à certains exemplaires d'ouvrages de luxe.
ETIQUETTE : de l’ancien français estiquer. Petite pièce de papier qu’on met au dos d’un livre pour y porter la cote. Sur les médiévaux et jusqu’aux manuscrits du 15 ème siècle l’étiquette de titre était placée sur le plat supérieur du volume puisque celui était posé à plat sur les rayonnages et les pupitres.
ETUI : Boîte ouverte sur un de ses côtés, dans laquelle on glisse un livre. (angl. Slip case.) (mv)
ETUVE : Appareil pour la désinfestation des volumes voir autoclave
EVANGELIAIRE : Les évangiles regroupent les textes des quatre évangiles. L’évangéliaire regroupe les passages des évangiles pour les dimanches et fêtes
EX LIBRIS : Latin d’entre les livres. Vignette dessinée ou gravée que les bibliophiles collent sur le contre plat supérieur des livres leur appartenant. Cette mention de possession peut être un précieux renseignement scientifique et comporter armoiries emblèmes ou devises. Il doit être impérativement remis en place au cours d’une restauration.
EX-LIBRIS : Au moyen-âge, c'était une inscription manuscrite d'un livre, servant à en identifier le propriétaire. De nos jours, l'ex-libris est une étiquette placée au début d'un volume, portant le nom de son propriétaire et la plupart du temps une illustration symbolique. (angl. Book-plate.)
EXEMPLAIRE : Chaque objet d'une série d'objets identiques reproduits d'après un modèle commun. Syn. : épreuve pour une estampe. (angl. Copy.)
EXEMPLAIRE RÉGLÉ : Sur les pages duquel on a tracé des lignes de mise en page.
FAC-SIMILÉ : Reproduction d'un original (gravure, carte, document, etc.) par un procédé mécanique : photographie, photocopie, etc. On retrouve souvent à l'intérieur de livres des reproductions - fac-similés - de documents anciens. (angl. Facsimile.)
FANFARE : Terme de reliure désignant des ornements à feuillage exécutés au XVIIIe siècle par les Eve.
FAUSSE PAGE : Page dont le folio est pair. C'est une page de gauche. Tomber en fausse page, c'est tomber avec un titre en page paire. Le terme "fausse page" est moins usité que son synonyme verso. (angl. Verso, Left-hand page.)
FAUX-NERFS : Petites bandes de peau et de carton transversales, saillantes sur le dos d'un livre relié. (angl. False bands.)
FAUX-TITRE : Titre complet ou abrégé placé au recto du feuillet inséré entre le feuillet de garde avant et la page de titre. (angl. Half-title.)
FER À FROID : Fer appliqué sur une reliure sans dorure.
FERS : Ensemble des outils du doreur servant à décorer les plats et le dos des volumes. Ce sont de véritables poinçons gravés ou fondus, la plupart du temps en bronze. (angl. Tools.) (fc)
FEUILLE : Ensemble de deux pages, recto et verso.
FEUILLET : Partie d'une feuille de papier pliée une ou plusieurs fois sur elle-même.
FEUILLETS BLANCS : Feuillets non imprimés au début ou à la fin d'un livre.
FIGURE : Illustration dans le texte.
FILETS : En reliure, lames de cuivre de différentes largeurs et longueurs utilisées pour la décoration des plats et des dos. Ils peuvent être dorés ou non, simples, doubles ou triples. Les mêmes filets peuvent être réalisés à la roulette. (angl. Fillet.)
FILIGRANE (OU MARQUE D'EAU) : Dessin imprimé dans la pâte du papier par le réseau de la forme et qui peut se voir par transparence. Le nom du fabricant, la marque, voire la date de fabrication du papier sont souvent indiqués en filigrane. (angl. Watermark.) (ra)
FLEURON : En reliure, c'est le fer à dorer qui forme à lui seul un motif quelconque. (angl. Fleuron, Floral ornament.)
FOLIO : Numéro de pagination.
FONGICIDE : Du latin fongus champignon. Substance apte à détruire les champignons microscopiques. Il est conseillé en bibliothèque de n’employer que les procédés testés par des méthodes de laboratoire.
FORMAT : Forme et dimension d'un livre, souvent désignées par les termes : in-folio, in-quarto, in-octavo, etc. Ces termes font références au nombre de plis dans la feuille imprimée. Ainsi, in-folio désigne la feuille pliée en deux et formant 4 pages ; in-quarto désigne la feuille pliée en quatre et formant 8 pages ; in-octavo désigne la feuille pliée en huit et formant 16 pages ; etc. Comme le format de la feuille d'origine est variable, la dimension obtenue au pliage l'est aussi. Les principaux formats de papier sont les suivants, par ordre croissant : pot, couronne, écu, coquille, carré, raisin, jésus, colombier. Ces appellations proviennent des motifs qui étaient autrefois filigranés dans le papier, suivant le format. On parlera donc, pour plus de précision, d'in-octavo jésus, in-octavo couronne, etc. Même si ces termes sont de moins en moins utilisés par les libraires et les bibliographes qui préfèrent maintenant indiquer les dimensions d'un volume en centimètres, leur connaissance reste des plus utiles aux collectionneurs de livres anciens.
FORMAT : In folio 1 feuille pliée une fois 2 feuilles pliées une fois et encartées 3 feuilles pliées 4 feuilles pliées 5 feuilles 2 4 6 8 10 Verticaux. / In 4°1 feuille pliée 2 fois 1 feuille pliée 2 fois + ½ f encartée 2 feuilles pliées 2 fois et encartée 4 6 8 Horizontaux. / In 8°1 feuille pliée 3 fois8verticaux. / In 12 largeA) feuilleton encarté B) 2/3de feuille pliée 3 fois + 1/3 de feuille pliée 2 fois C) b) feuilleton en dehors D) 2/3 de f pliée 3 fois E) 1/3 de f pliée 2 fois 12 / 8+4 Horizontaux idem / In 16 2 ½ f chacune pliée 3 fois8+8horizontaux
FORME : Composition serrée dans un châssis.
FOULAGE : Gaufrage qui se voit au dos d'une feuille imprimée (à éviter).
FRAPPER : Marquer d'une empreinte au fer à dorer.
FRONTISPICE : Gravure ou illustration placée le plus souvent en regard de la page de titre d'un livre. (angl. Frontispiece.)
GAMPI : Japonais. Plante sauvage du japon ayant servi à la fabrication du torinoko papier de support du suminagashi
GARDE : Feuillets de papier placés au début et à la fin du volume. Les gardes sont destinées à garantir les première et dernière pages du volume. (angl. Endpapers. Endleaves.)
GAUFRÉ (PAPIER) : Présente le relief du chagrin ou du maroquin, grâce à son passage sous les calandres spéciales.
GOUTTIÈRE : Tranche d'un livre opposée au dos et généralement concave. (angl. Fore-Edge.)
GRAVURE : Souvent utilisé dans le même sens qu'estampe, on tend de plus en plus à ne l'employer que pour les estampes gravées en creux ou en relief. (angl. Engraving.)
GRAVURE : La gravure est née de la nécessité pratique de multiplier les images. Moyen d’expression artistique, objet de commerce elle deviendra à l’époque industrielle l’instrument essentiel de la publicité. Concurrencée de nos jours par la photographie entre autres, elle est redevenue un véhicule de l’art. La plus ancienne technique de gravure est la gravure sur bois. Le dessin devait apparaître en relief sur la planche, il était tiré typographiquement. C’était à son stade primitif la taille d’épargne qui tombe en désuétude au 16ème siècle, ne subsistant que dans la gravure populaire et jusqu’au 19ème siècle dans les images d’Epinal par exemple. A la technique du bois de fil succède celle du bois debout qui apporte plus de finesse à la taille. La gravure sur métal où le burin creuse la matière, est affinée avec l’emploi de la pointe sèche qui repousse le cuivre. La manière noire est une variante due à l’emploi du berceau. L’eau forte exploite la morsure de l’acide sur une planche vernie ou la trace du burin laisse un sillon. Plongée dans l’eau forte la planche est rongée aux endroits dessinés. L’aquatinte emploie les effets de la résine sur les couleurs ; Elle est inventée en 1762. Elle sera employée par Goya. La lithographie du 19ème siècle est le premier procédé en à plat. La pierre lithographique absorbe l’eau et repousse la graisse. Le dessin est porté avec un crayon qui repousse l’eau ; la pierre est humidifiée et encrée, l’encre n’adhère que sur les parties dessinées. La sérigraphie est une technique à plat , encore plus simple puisqu’elle fait appel au pochoir. Elle est très utilisée pour l’affiche ; Vasarelli l’employait avec succès. Combiné avec la photo, l’offset industrialise la reproduction à plat pour une exploitation commerciale.
GRAVURE HORS TEXTE : Estampe tirée à part du texte et non comprise dans la pagination.
GRAVURE ORIGINALE : Gravure dessinée et gravée par un seul et même artiste.
GRAVURE SUR ACIER : Gravure faite sur une plaque en acier, métal très résistant qui permet une quantité d'impression quasi illimitée. De nos jours, ce type de gravure sert principalement à l'impression des timbres et du papier-monnaie, mais il fut fréquemment utilisé au XIXe siècle dans les illustrations de livres. (Ex. : "Canadian Scenery", illustré de gravures d'après Bartlett.) (angl. Steel engraving.)
GRECQUER : Pratiquer sur le fond des cahiers assemblés, mais non cousus, des entailles transversales, dans lesquelles seront logés les fils et ficelles de couture.
HÉLIOGRAVURE : Procédé de reproduction pour tirage en "creux". Dérivé de la technique de l'eau-forte.
HEURES (LIVRE D') : Recueil de prières et d'offices, le plus souvent calligraphié et orné de miniatures et d'enluminures. (Le livre d'Heures le plus célèbre, "Les très riches Heures du Duc de Berry", œuvre des frères Limbourg, est l'un des plus beaux manuscrit enluminé du XVe siècle.). Les livres d'Heures ont été exécutés en grand nombre au moyen-âge. (angl. Book of Hours.)
HOLLANDE (PAPIER) : Papier de luxe fort et vergé.
HOMELIAIRE : Recueil de sermons lus en chaire ; un recueil d’homélies empruntées à st Jérôme, St augustin, St Ambroise, St Grégoire, St Jean Chrysostome et commandité par Charlemagne servit de modèle à tout le moyen âge
HORS-COMMERCE : Appellation générale qui regroupe plusieurs types de publications non mises dans le commerce ou que l'on ne retrouve pas dans un réseau de librairies. C'est le cas de publications dont le tirage est limité et réservé aux membres d'un groupe et à leurs amis : édition intime, édition en souscription ou club, édition corporative offerte aux clients, édition clandestine ou pirate. C'est le cas également d'une partie d'un tirage souvent numéroté ou limité, réservée aux collaborateurs. Dans ce cas, le justificatif annonce le nombre d'exemplaires ainsi réservés. On entend également comme hors-commerce les exemplaires de dépôt légal et ceux de prépublication ou de service de presse distribués pour la promotion et la critique. Albert Cim, en 1923, inclus le terme tiré à part dans le sens de hors-commerce ; ce terme est maintenant réservé à un extrait d'un ouvrage ou d'un périodique, publiés séparément sous forme de brochure. (angl. Privalely printed.)
HORS-TEXTE : Toute page qui, ne faisant pas partie intrinsèque du corps d'un livre, est ajoutée à des fins d'illustration ou pour la documentation d'un ouvrage. Les hors-texte ne sont généralement pas foliotés. Gravures, eaux-fortes, cartes, plans, fac-similés complètent l'ouvrage. On peut opposer à hors-texte l'expression in-texte. (angl. Insert, Plate.)
HOSHO : Papier japonais convenant à la fabrication du suminagashi à cause de ses qualités d’absorption. Il était fabriqué à partir d’une plante du japon le Koso
ICONOGRAPHIE : Ensemble des images (gravures, fac-similés, etc.) qui illustrent un livre, in-texte ou hors-texte. (ra)
ILLUSTRATION : Les premiers livres imprimés, les livres tabellaires, comprenaient souvent des illustrations gravées en même temps que le texte sur la planche de bois. Ces images passèrent tout naturellement dans les livres imprimés à l'aide de caractères mobiles. Dès 1461, l'allemand Albert Pfister, de Bamberg, publiait un recueil de fables illustrées, "Edelstein", d'Ulrich Boner. En France, il semble que ce soit en 1478 à Lyon, chez Martin Husz, que parut le premier livre illustré : "Le mirouer de la rédemption de l'umain lignaire".L'idée moderne du livre illustré naît en France à la fin du XIXe siècle alors que des éditeurs comme Ambroise Vollard, Edouard Pelletan, et quelques autres réalisent les premiers "livres de peintres", auxquels collaborent, entre autres, des artistes comme Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Picasso et Rouault.
ILLUSTRATION À PLEINE PAGE : Illustration qui, tirée à part du texte ou en même temps que celui-ci, est comprise dans la pagination.
IMPOSER : Disposer les pages pour qu'elles se suivent dans l'ordre voulu une fois la feuille pliée.
IMPRESSION GOTHIQUE : Ouvrage des XVe et XVIe siècles imprimé en caractères typographiques gothiques.
IMPRIMATUR : Littéralement : qu'il soit imprimé. Autorisation d'imprimer un ouvrage, notamment de philosophie, de théologie, de spiritualité, de morale ou d'histoire religieuse, accordée par l'autorité ecclésiastique, l'évêque d'un diocèse par exemple. Cette mention est généralement indiquée au verso du titre ou du faux-titre. Anciennement, les universités accordaient des imprimaturs pour les publications de leurs professeurs. Les membres du clergé et des différents ordres religieux devaient nécessairement obtenir cette autorisation avant de publier. Cette règle est moins stricte de nos jours. (Voir aussi Imprimi Potest et Nihil obstat.)
IMPRIMI POTEST : Littéralement : peut être imprimé. Permission d'imprimer un ouvrage écrit notamment par un membre du clergé et d'un ordre religieux, accordé par un supérieur religieux. Cette mention se trouve généralement placée au verso du titre ou du faux-titre. On voit aussi les expressions "Permission des supérieurs" ou "Cum permissu supériorum" qui ont la même acceptation, et parfois même une phrase complète du supérieur accordant la permission d'imprimer. (Voir Imprimatur et Nihil obstat.)
IN-FOLIO, IN-QUARTO, ETC. : Voir Format.
INCIPIT : Mot latin signifiant : "il commence". On désigne ainsi les premiers mots d'un ouvrage.
INCUNABLE : Du latin incunabula, qui signifie "berceau". Ce terme désigne les livres imprimés qui sont les témoins des premiers temps de l'imprimerie, c'est-à-dire dont l'impression est antérieure à l'année 1501.On précise parfois qu'il s'agit d'incunables xylographiques ou d'incunables typographiques, afin de désigner les livres tabellaires de ceux imprimés à l'aide de caractères mobiles. Au Québec, on appelle "incunable canadien" les livres imprimés au Canada avant 1821. (angl. Incunable, Incunabula, vx : Fifteeners.)
INDEX : Liste de mots-clés figurant normalement à la fin d'un volume. La nature des renseignements indiqués est variée : index des noms, des sujets, des matières, etc. Il n'y a pas très longtemps l'Index signifiait, pour les Catholiques, une liste de livres prohibés ou sujets à caution. L'Index librorum prohibitorum fut publié pour la première fois en 1948.
INITIALE : Lettre ornementale de grande dimension placée au début d'un texte. Initiales enlacées, entrelacées, ou décorées formant un monogramme que l'on appelle également chiffre. (Voir lettrine). (angl. Initial letter.)
INTAGLIO : Terme générique englobant tous les procédés de gravure en creux exécutés sur une plaque de métal, la gravure de la plaque se faisant soit directement avec divers outils (taille-douce) ou encore par l'action chimique d'un acide (eau-forte). La plaque est ensuite encrée, puis essuyée afin que seuls les creux soient remplis d'encre. Une feuille de papier mouillée est placée sur la plaque et le tout est passé sous une presse. La forme de la plaque de métal laisse alors sur le papier une empreinte qu'on appelle cuvette. (angl. Intaglio ; Cuvette : Platemark.)
INTERFOLIÉ : Se dit d'un ouvrage dans lequel on a intercalé des feuillets blancs entre les feuillets imprimés, afin d'y noter des additions, des corrections, etc. (angl. Interleaved.)
INTERLIGNER : Espacer les lignes.
ITALIENNE (FORMAT À L') OU OBLONG : Se dit d'un format dont la plus grande dimension se présente en largeur. (angl. Oblong.)
ITALIQUE : Caractère penché.
ITALIQUE : Caractère d’imprimerie légèrement incliné vers la droite. C’est une création de l’académie Aldine. Gravé pour la première fois par un certain Greffio en 1501 pour un Virgile.
JANSÉNISTE (RELIURE) : Reliure à dos rond poli avec nerfs, sans ornements et tête dorée.
JAPON (PAPIER) : Sorte de papier de couleur ivoire, soyeux, satiné, nacré à la fois transparent et épais. (ra)
JAPON SUPERNACRÉ (PAPIER) : Fait avec les fibres du mûrier ; donne la blancheur et l'impression de la nacre.
JAQUETTE : Chemise de protection amovible d'un livre comprenant deux rabats repliés sur les contre plats de la couverture. Egalement conçue à des fins publicitaires. (angl. Book jacket, Jacket, Dust jacket, Dust cover.)
JASPER : Projeter, au moyen d'une brosse et d'une grille, de petits points de couleur sur les tranches. (angl. Sprinkled)
JÉSUS : Format de papier normalisé aux dimensions 56x72 cm.
JUSTIFICATION : Mention, placée parfois au début, parfois à la fin d'une édition de luxe, qui indique le nombre d'exemplaires sur chaque papier, et la numérotation correspondant à chacun d'eux. Ce sont les français qui ont le plus développé cette pratique, la justification dans certains ouvrages pouvant occuper une demi-page et plus. Cette pratique se justifie le mieux dans le cas où l'ouvrage est illustré par des procédés artisanaux comme la gravure sur bois de fil et la pointe-sèche, puisque ces techniques ne permettent d'obtenir qu'un nombre limité d'impressions satisfaisantes. Dans d'autres cas, il s'agit pour l'éditeur de créer une rareté artificielle en limitant d'avance le nombre d'exemplaires disponibles. Parfois même certains éditeurs font de nécessité vertu en n'imprimant qu'un petit nombre d'exemplaires d'un ouvrage qu'ils n'auraient de toute façon que peu d'espoir de vendre en grande quantité. Voir Numérotage. (angl. Limitation notice)
KINGAN NAGASHI : Japonais. C’est un papier de style européen au début du 19 ème siècle. Peint de couleur unie il est ensuite marbré à la poudre d’or ou d’aluminium.
LAURENTIANA : Vient de "Laurentie", toponyme non officiel utilisé par les nationalistes pour dénommer le Québec dans les premières décennies du 20e siècle. Laurentiana se dit donc des livres ou brochures relatifs au Québec, au Bas-Canada et à la Nouvelle-France.
LAVAGE DES LIVRES : Opération de restauration qu'on fait subir aux livres dont le papier est taché.
LECTIONNAIRE : Ce livre liturgique contient les passages de la bible correspondant aux textes du jour tels qu’ils ont été ordonnés depuis l’église primitive (où on se servait des livres complets)
LÉGENDE : Ligne de texte placée sous une illustration.
LETTRE (AVANT LA) : Se dit de l'épreuve d'une gravure ou d'une estampe tirée avant qu'on ait placé au bas l'inscription qui en indique le sujet et par conséquent avant que la planche ne soit usée par le tirage.
LETTRINE : Lettre de gros corps dessinée spécialement ou non, ornée ou non, placée au commencement d'un chapitre et d'un paragraphe. (angl. Initial letter.)
LIGNOMÈTRE : Règle épaisse permettant d'évaluer le nombre de lignes d'une annonce suivant les différents corps.
LITHOGRAPHIE : Procédé d'impression réalisé au moyen d'une pierre traitée de façon à ce que l'encre reste sur le dessin à imprimer (effectué sur la pierre avec un crayon gras), mais que cette encre soit rejetée par les parties en blanc ( qui sont préalablement mouillées).
LIU SHA CHIEN : Papier sablé flottant. Papier chinois du 10 ème siècle, utilisant l’encre de couleur avec des substances chimiques lui permettant de s’étendre à la surface de l’eau.
LIVRE DE RAISON : Sorte de journal tenu jadis par les chefs de famille.
MADAGASCAR (PAPIER DE) : Papier en fibre de raphia.
MANUSCRIT : Document écrit à la main, dactylographié ou réalisé avec une imprimante. Originellement, le terme manuscrit ne désignait que l'ouvrage écrit à la main. De nos jours on a parfois recourt au mot tapuscrit pour désigner un manuscrit dactylographié.
MARBRE : Plaque de fonte où l'on impose les formes.
MARBRER : Sur un bain préparé, jeter différentes couleurs que l'on peut mêler pour former des dessins, à reporter sur une feuille de papier, sur les tranches d'un livre, ou même, anciennement, sur une peau de cuir pour la reliure. (angl. Marbled edges, paper, etc.)
MARGE : Espace libre de texte en tête, au pied ou sur les côtés d'une page. On dit ces quatre cas : marge de tête, marge de pied, marge intérieure et marge extérieure. (angl. Margin.)
MAROQUIN : Peau de chèvre à gros grains employée pour les reliures de luxe. (angl. Morocco.)
MARQUE : Marques emblématiques. C’est avec l’adresse, un élément scientifique de la première importance dans l’identification des ouvrages. Elles apparaissent avec la feuille de titre et sont très présentes tout au long du 16 ème siècle chez les humanistes. Geoffroy Tory originaire de Bourges a la marque du pot cassé ; On y rencontre parfois l’humour comme un griffon pour Sébastien Gryphe ; Dolet a un Hachoir qu’on appelle doloir en français ; Celle des Aldes est une ancre sur laquelle se déroule un dauphin. Les marques peuvent comporter des devises telle celle de Colines « la vertu seule repousse cette armée »ou de Sébastien Gryphe « sous la conduite de la vertu avec la fortune ». Robert Estienne a une enseigne à l’olivier ou avec un vieillard avec la devise : « noli altum sapere noltime »
MEZZOTINTO : Appelé aussi "manière noire", ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau. La plaque étant ainsi travaillée, on se sert d'autres outils pour écraser le grain de la plaque lui rendant alors un aspect plus ou moins lisse, ce qui donnera sur l'estampe des blancs ou des gris sur le fond noir. (angl. Mezzotint.)
MINIATURE : A l'origine, lettre ornée colorée en rouge au minimum (d'où le mot "miniature"). Par la suite, tout ornement écrit ou peint avec une encre de couleur. Se dit aussi de peintures fines représentant de petits sujets, exécutés sur certains manuscrits anciens. Voir Enluminure.
MISE EN TRAIN : Préparation des cylindres qui appuieront les feuilles de papier contre les caractères de telle façon que l'encre se répartisse uniformément sur tous les caractères, que les blancs ne puissent être maculés d'encre et que la pression ne produise sur les feuilles de papier aucun foulage.
MISSEL : Apparaît vers la fin du 10 ème siècle et supplante le sacramentaire au 12 ème définitivement ; le prêtre s’en sert à l’autel pour la célébration
MOISISSURES : Champignons microscopiques se développant sur les cuirs des reliures sous l'influence de l'humidité chaude et qui envahissent même le papier.
MONOGRAMME : Composition graphique formée de la réunion de plusieurs lettres d'un nom, entrelacées en un seul caractère.
MORASSE : Epreuve d'une page de journal.
MORS : Saillie des premiers et derniers cahiers façonnée pour loger le carton des plats. (angl. Joint.)
MOSAÏQUÉE (RELIURE) : Décoration réalisée au moyen de morceaux de peau de différentes couleurs. (angl. Mosaic binding.)
MOUCHETÉE (TRANCHE) : Tranche tachetée de petits points.
MOUILLURES : Taches d'une teinte jaunâtre, plus foncée sur les bords, formées sur le papier par le séjour de l'eau.
NAG HAMADI : Haut lieu de découverte du premier codex copte au 3ème siècle
NERFS (OU NERVURES) : Saillies qui se remarquent au dos des livres et qui sont produites par les nerfs, qui sont les ficelles sur lesquelles on fait passer la couture reliant les cahiers ensemble. A l'origine, ces nerfs étaient de véritables boyaux roulés. Puis on utilisa des ficelles de chanvre ou de fouet. Aujourd'hui, les nerfs que l'on voit au dos des livres sont en fait de faux-nerfs. Les cahiers du livre étant grecqués, la ficelle autour de laquelle on tourne le fil de lin lors de la couture ne fait plus saillie au dos. Les nerfs que l'on retrouve sont moulés sur des bandes de cuir ou de carton. (angl. Raised bands.)
NIHIL OBSTAT : Littéralement : rien ne s'oppose. Evaluation morale ou dogmatique d'un ouvrage dont l'auteur est généralement un membre du clergé ou d'un ordre religieux. On nomme de façon courante "censor librorum" celui qui procède à cette évaluation. On trouve aussi la mention "Nil obstat" dans le même sens. Cette mention est placée au verso du titre et du faux titre. (Voir Imprimatur et Imprimi potest.)
NUMÉROTAGE : Action d'apposer, à la suite de la justification, un numéro qui indique l'appartenance de l'exemplaire à la série correspondante. Il faut se rappeler cependant qu'un simple numéro dans un livre n'augmente pas automatiquement sa valeur et qu'un ouvrage dont l'édition est limitée à deux cent exemplaires, même non numérotés, sera toujours plus rare qu'un autre tiré à deux mille exemplaires, même si ces derniers sont numérotés.
OEIL : Partie imprimante du caractère.
OFFSET : Procédé de reproduction pour tirage par report d'encrage. Dérivé de la technique de la lithographie.
ONGLET : Bande de papier ou de toile cousue en même temps que les feuillets d'un livre et destinée à recevoir par encollage une carte ou une gravure.
ORDO : Livre liturgique qui donnait à l’évêque les indications sur le déroulement de cérémonies. Additionné au sacramentaire il formera le pontifical
ORIGINALE (EDITION) : Une édition est dite originale quand le texte d'un ouvrage est publié pour la première fois sous la forme d'un volume ou d'une brochure avec la permission de l'auteur. D'autres caractéristiques sont souvent ajoutées à la définition de l'originale : première édition en librairie, ou édition posthume avec le consentement des ayant droit, ou encore édition avec une page titre et une numérotation suivie, etc. Première édition et édition originale sont souvent entendues comme des synonymes. (Voir Princeps.)
OZALIDE : Tirage sur film plastique d’une épreuve d’imprimerie imposée par cahier
PAGE : L'un des côtés d'une feuille de papier.
PAGES LIMINAIRES : Pages placées au début d'un ouvrage, avant le texte. Elles ne sont généralement pas chiffrées. Elles comprennent la plupart du temps les gardes, le faux-titre, le titre et la dédicace. Parfois, elles incluent la préface ou l'introduction, et une table des matières, lorsque celles-ci ne sont pas chiffrées ni paginées en chiffres romains. (angl. Preliminary leaves.)
PAGINATION : Suite des numéros des pages d'un livre.
PALÉOGRAPHIE : Science des écritures anciennes.PAPIER : Le papier est fourni en rames de 500 feuilles ; une main = 25 feuilles. Quand on connaît le poids d'une rame en kilogrammes, le poids d'une feuille est double en grammes. Ex. : la rame de 8 kg est composée de feuilles de 16 grammes. Le papier se vend généralement aux 100 kgs. Exemple : tel papier vaut 18000 francs (les 100 kgs).
PAPIER (GRAND) : Exemplaire tiré sur papier de luxe et dont les marges sont plus grandes.
PARCHEMIN : Peau de veau mort-né, de mouton ou de chèvre, préparée spécialement pour recevoir l'écriture. Au Moyen-âge, le parchemin était utilisé pour calligraphier les manuscrits. Plus tard, on l'a utilisé pour relier les livres. Papier parchemin : papier sulfurisé ayant l'aspect du parchemin. Voir Vélin. (angl. Parchment.)
PATRON (COLORIAGE AU) : Coloriage à la main au moyen de pochoirs découpés.
PHOTOGRAVURE : Procédé de reproduction pour tirage typographique. Dérivé de la technique en relief de la gravure sur bois.
PHOTOTYPIE : Procédé de reproduction par contact direct avec la gélatine. Dérivé du tirage photographique.
PIÈCE : Ouvrage composé de 48 pages au maximum et formant pus d'une feuille.
PIÈCE DE TITRE OU TOMAISON : Titre ou numéro du tome d'un ouvrage que le relieur imprime à part et colle sur le cuir du dos du livre entre les nerfs. (angl. Title piece.)
PILON (METTRE UN LIVRE AU) : En détruire l'édition ou les exemplaires invendus.
PIQUÉ (EXEMPLAIRE) : Qui présente des taches de moisissures ou des rousseurs.
PIQÛRE : Trou pratiqué par un ver.
PIRATE (EDITION) : Edition réalisée sans l'autorisation de l'auteur ou des titulaires du droit d'auteur. On parle alors d'édition clandestine ou de contrefaçon. (angl. Pirate edition, Unauthorized édition.)
PLACARD : Epreuve d'une composition non mise en page.
PLACARD : Ouvrage se composant d'une seule feuille ou d'un fragment de feuille, formant 2, 4, 8 ou 16 pages.
PLANCHE : Estampe tirée à l'aide d'une planche gravée, servant à illustrer un livre ; par extension : toute illustration hors-texte placée dans un livre. (angl. Plate.)
PLAQUETTE : Petit imprimé de peu de pages ; de nos jours on parle plutôt de brochure. (angl. Pamphlet, Brochure.)
PLATS : Cartons formant la couverture d'un livre relié et sur lesquels est appliquée la matière de recouvrement : cuir, toile, papier marbré, etc. On appelle contre plat le verso d'un plat. (angl. Cover, Side, Board.)
PLEIN : Composé sans interlignes.
PLEINE (RELIURE) : Celle où la couverture en entier, dos et plats, est faite de peau.
POINT TYPOGRAPHIQUE : La soixante-douzième partie du pouce. 2660 points au mètre. 2 points 66 au millimètre.
POINTE SÈCHE : Estampe en taille-douce réalisée à l'aide de l'outil du même nom qui, au lieu de graver le métal lui-même, l'écrase en laissant de chaque côté des crêtes appelées barbes. Ce sont les barbes qui donnent à ce type d'estampe son aspect velouté. (angl. Drypoint.)
PONTIFICAL : Livre liturgique à l’usage de l’évêque ; c’est l’addition du sacramentaire et de l’ordo
PONTUSEAUX : Dans la fabrication des papiers à la forme, ce sont les barres qui soutiennent les fils de laiton de la forme. Ils produisent des filets blancs verticaux dans les filigranes des papiers vergés. Ils croisent les vergeures et sont bien plus espacés. (angl. Chain lines.)
PORTRAIT : Gravure représentant un personnage.
PORTRAIT EN FRONTISPICE : Portrait placé en regard du titre d'un livre.
POUSSER : Appliquer de l'or en feuille au moyen de roulettes ou de fers à dorer. Pousser des filets : pousser des armes.
PRÉFACE : Texte préliminaire placé en tête d'un livre, contenant les explications que l'auteur a jugé nécessaire de donner.
PRINCEPS (EDITION) : Au sens propre : première édition imprimée d'un ouvrage d'un auteur ancien ayant vécu avant l'invention de l'imprimerie. On emploie parfois improprement ce même terme pour qualifier une édition originale.
PROTE : Chef des ouvriers d'une imprimerie.
PSAUTIER : Au moyen âge tout prêtre ou religieux devait le savoir par cœur. C’est le seul livre de prières des laïques depuis le 9 ème siècle jusqu’à l’apparition des livres d’heures
PSEUDONYME : Nom sous lequel certains auteurs publient leurs ouvrages ou sous lequel ils dissimulent leur véritable identité.
QUEUE : Voir Tranche.
RACINAGE : C'est donner, par marbrure, à une peau ou à la tranche d'un livre, l'aspect des racines d'arbres. Ex : reliure pleine basane racinée. (angl. Tree-marbling ; Veau raciné : Tree calf.)
RAISIN : Fort de papier aux dimensions de 50x64 cm.
RÉCLAME : Dans les éditions anciennes, mot placé isolément dans le coin inférieur droit de la page et qui rappelle le premier mot de la page suivante. Elle servait à vérifier l'ordre des feuilles et des cahiers et à en faciliter l'assemblage. (angl. Catchword.)
RECOUVREMENT (RELIURE À) : Se dit d'une reliure en vélin blanc, pourvue sur le bord extérieur des plats, du côté de la gouttière, d'un petit rabat également en vélin blanc.
RECTO : Première page d'une feuille : on parle aussi de "belle page". La page de titre doit toujours être au recto de la feuille.
REGISTRE : Faire le registre, c'est faire coïncider exactement les lignes au verso et au recto.
REGISTRE : Sorte de table placée à la fin des livres anciens imprimés sans pagination, sans foliotage ou sans signatures, indiquant le premier mot de la première page de chacun des cahiers. Dans les livres pourvus de signatures, le registre se réduit à une liste de toutes les lettres (ou signes) employées comme signatures.
RÉGLÉ (OUVRAGE) : Se dit d'un livre dont le texte est entouré de filets plus ou moins ornés.
RÉIMPOSITION : Les tirages de luxe d'un format plus grand que celui des exemplaires ordinaires sont dits "réimposés". Ce changement est obtenu par l'emploi de formes plus grandes.
RÉIMPRESSION : Nouveau tirage d'un volume pour lequel on a fait usage des mêmes plaques ou des mêmes clichés d'imprimerie. Certains éditeurs présentent des livres nouveaux qui ne sont en fait que des réimpressions en fac-similé.
RELIURE : Bien que la reliure soit solidaire de l’ouvrage qu’elle recouvre et partie intégrante du livre qu’elle contribue à définir et à constituer comme objet, elle en est aussi un élément annexe, autonome qui a son histoire, sa technique et ses fonctions. Elle est le produit d’un des métiers du livre, le plus ancien après celui d’auteur, à partir du moment où l’on passe du rouleau à la forme rectangulaire des tablettes et des feuillets pliés. La technique et le métier possède son vocabulaire propre, comme de très nombreuses autres disciplines enrichissant d’autant la langue française.
REMARQUE : Petite esquisse gravée dans la marge d'une estampe qui servait au graveur à se rendre compte du degré de morsure de la plaque (voir eau-forte). Ces remarques étaient effacées par la suite ; leur présence est donc l'indice que l'estampe est une épreuve d'essai. Cette pratique n'existe plus de nos jours. (angl. Inset engraving.)
REMBOÎTAGE : Réunion du corps d'un ouvrage et d'une reliure qui n'est pas la sienne.
REMONTER : Réunir à nouveau le corps d'un ouvrage et sa reliure.
RITUEL : Livre liturgique comprenant les formules et les prières pour l’administration des sacrements pour le baptême la pénitence, l’eucharistie, l’extrême onction, les funérailles, le mariage, les bénédictions, les processions, les litanies, les exorcismes, sauf la confirmation et l’ordre car c’est un liber sacerdotalis
RIVES (PAPIER DE) : Dans cette ville de l'Isère on fabrique un papier reconnu pour son amour de l'encre et sa pureté et destiné aux éditions de luxe.
ROGNER : Egaliser à l'aide d'un couteau spécial ou d'une tranche les marges d'un volume afin de les rendre nettes et régulières.
ROULETTE : En reliure, petit instrument servant à pousser un filet ou un motif qui se répète, doré ou non (à froid).
ROUSSEURS : Petites taches jaunâtres ou brunâtres affectant le papier, surtout ceux qui ont été trop ou mal blanchis au moment de leur fabrication. Elles sont le résultat d'un mauvais entreposage ou d'agents organiques. (angl. Foxing.)
SACRAMENTAIRE : C’est le livre du célébrant pour les messes solennelles dès l’antiquité Il contient célébration du sacrifice, prières pour les ordinations, baptêmes, confirmations, bénédiction nuptiale et extrême onction
SAINT-GILLES (PAPIER) : La papeterie Saint-Gilles, fondée en 1965 à Saint-Joseph-de-la-Rive par Mgr Félix-Antoine Savard, fut la première entreprise artisanale de papier fait main au Québec.
SANGUINE : Dessin fait avec un crayon d'ocre rouge. Gravure imitant ce dessin.
SATINÉ (PAPIER) : Papier qui a été brillanté par compression.
SCRIPTORIUM : Dans les monastères, pièce réservée aux copistes.
SÉPIA : Liquide noirâtre extrait de la vessie de seiche et utilisé à partir du XVIe siècle pour le dessin au lavis.
SÉRIGRAPHIE : Procédé d'impression qui consiste à faire passer de l'encre avec une raclette à travers un écran de soie dont certaines parties ont préalablement été bouchées selon diverses méthodes. (angl. Silkscreen.)
SERPENTE : Feuille faite d'un papier très mince et sans colle, destinée principalement à protéger les gravures contre le maculage. On utilise aussi à cette fin du papier pelure d'oignon, ou pelure, qui est plus léger que la serpente, et du papier de soie, dit aussi papier Joseph du nom de son inventeur, qui est plus souple et soyeux. Ces feuilles étaient généralement placées devant les gravures par l'éditeur ou le relieur avant le pliage ou la reliure. Dans certains ouvrages du XIXe siècle, l'éditeur recommandait au lecteur de vérifier si l'encre était bien sèche avant d'enlever ces serpentes. (angl. Tissue paper.)
SIGNATURE : Indication en lettres (et plus tard en chiffres) dans les marges inférieures des premières pages de chaque feuillet ou de chaque cahier d'un livre, pour en faciliter l'assemblage. L'usage des signatures imprimées remonte à 1473. Il ne se généralisa que vers 1480. (En comptant le nombre de feuillets d'un cahier portant la même signature, on peut déterminer le format d'un livre : in-folio, in4°, in-8, in 12, etc.) (angl. Signature.)
SIGNET : Sert à marquer la page. C'est ordinairement un ruban de soie, fixe ou pas, simple ou multiple. Le lecteur peut aussi utiliser un signet imprimé servant le même office. (angl. Marker.)
SIMILIGRAVURE : Procédé de gravure qui permet de reproduire les teintes au lavis.
SOUSCRIPTION : Engagement par un bibliophile auprès d'un éditeur ou d'un libraire d'acquérir un ou plusieurs livres lors de leur parution. La souscription peut s'étendre à des séries ou collections complètes. Elle est surtout un moyen d'assurer la vente d'un ouvrage de luxe, au tirage limité et numéroté. L'ouvrage ainsi vendu porte souvent le nom du souscripteur et est désigné sous l'appellation : exemplaire nominatif. (angl. On subscription, Subscriber copy.)
SUITE DE GRAVURES : Tirage spécial des gravures d'un ouvrage, souvent imprimées sur un papier de qualité différente, et insérées dans certains exemplaires de luxe de cet ouvrage. Il peut aussi s'agir d'épreuves d'états ; dans ce cas la suite devient un document des plus intéressants sur l'évolution de l'œuvre gravée. (angl. Set of prints.)
SUMINAGASHI : De sumi encre et nagashi qui flotte. Première technique de décoration du papier japon 1151 il était exclusivement réservé à la famille impériale et à la noblesse jusqu’au 16ème siècle. Les feuillets servaient de support à la calligraphie.
TABELLAIRE (IMPRESSION) : Impression réalisée à partir de tablettes de bois ou de métal gravées. Voir Xylographique (Livre).
TAILLE D'ÉPARGNE : Gravure sur bois consistant à creuser la planche de chaque côté du trait, qui ainsi apparaît en relief.
TAILLE-DOUCE : Procédé de gravure en creux où le dessin est gravé directement sur une plaque de métal à l'aide de divers outils. Les procédés de taille-douce sont : le burin, la pointe-sèche et la mezzotinto. (angl. Copper-plate engraving.)
TAMPON : Tamponnage. On appelle tampon des substances qui lorsqu’elles sont présentes dans une solution maintiennent celles ci à un PH relativement constant quand un acide ou une base y sont ajoutées .ainsi les papiers dits permanents sont tamponnés au carbonate de calcium.
TANKA : Poèmes japonais de 31 syllabes portés sur les angles vierges des suminagashi et écrits pour les dames de la cour impériale.
TAPUSCRIT : Terme peu usité désignant un manuscrit dactylographié. (angl. Typescript.)
TARÉ (EXEMPLAIRE) : Exemplaire défectueux.
TEINTURE : Du latin tinctura. La teinture est l’opération qui consiste à fixer par pénétration dans une matière un colorant soluble, solubilisé ou dispersé. Elle doit avoir un bon unisson (esthétique) être conforme à l’échantillonnage, et être solide (garantie de durabilité) La solidité concerne les agressions de la lumière de l’humidité des variations thermiques et les méfaits des frottements.
TÊTE (EXEMPLAIRE DE) : Exemplaire d'un livre tiré sur beau papier avant que le plomb ne soit écrasé et que les caractères perdent leur netteté. Ce tirage toujours plus luxueux que le tirage courant, porte souvent la mention "Edition originale" et est fort prisé des bibliophiles.
TIERCE : Dernière épreuve revue par le correcteur avant tirage.
TIRAGE : Action de faire passer sous une presse une feuille de papier afin d'y imprimer un texte ou une gravure. Désigne aussi l'ensemble des exemplaires ainsi imprimés. (angl. Printing.)
TIRAGE (PREMIER) : Indique que les figures illustrant le volume y paraissent pour la première fois.
TIRÉ À PART : Se dit d'un article de revue imprimé séparément, généralement pour le compte de l'auteur. (angl. Off-print.)
TITRE : Nom donné à une œuvre par son auteur et qui figure en général à la première page d'un livre. On appelle cette page "Page de titre", ou "titre" tout court. (angl. Title, Title-page.)
TITRE COURANT : Titre répété sur chaque feuillet d'un livre ou d'une brochure, dans la marge de tête ou la marge de pied. Certains titres courants ont parfois la forme d'un bandeau. (angl. Running-title, Runninghead.)
TITRE DE DÉPART : Titre que l'on trouve dans la marge de tête de la première page du texte d'un livre ou d'une brochure. (angl. Caption title.)
TITRE-FRONTISPICE : Dans certains livres anciens, estampe placée à la première page sur laquelle est inscrit le libellé du titre.
TOILÉ (PAPIER) : Obtenu en appliquant le papier mouillé sur des morceaux de grosse toile et en portant le tout au laminoir.
TOMAISON : Voir Pièce de titre.
TOME : Division d'un ouvrage d'après son contenu (comme le livre, le chant ou le chapitre). Cette division ne correspond pas toujours à la division en volumes : un tome peut être en deux volumes, ou inversement un volume peut contenir plusieurs tomes.
TRANCHE : Chacun des trois côtés d'un livre. On parlera de tranche de tête (ou supérieure), tranche de queue (ou inférieure) et de gouttière (ou tranche latérale). Elles peuvent être rognées, marbrées, ébarbées, dorées. (angl. Top edge, Bottom edge. Gouttière : Fore-edge.)
TRANCHEFILE : Broderie en fils de soie de couleurs placée en tête et en queue du corps d'ouvrage. Son rôle est de renforcer les coiffes. Dans les reliures à dos brisé, il empêche la poussière de s'infiltrer entre le corps d'ouvrage et le dos de la reliure. Comète : tranchefile industrielle. Tranchefile simple : fait-main, un seul bâtonnet. Tranchefile chapiteau : fait-main, deux bâtonnets superposés. (angl. Headband.)
TRAVAUX DE VILLE : Terme d'imprimerie : impression de travaux commerciaux tel cartes d'affaire, papier à lettre, circulaires, etc. (angl. Job Printing.)
TYPE : Synonyme de caractère.
TYPOGRAPHIE : Procédé d'impression sur formes en relief par assemblage de caractères mobiles.
TYPOMÈTRE : Règle plate divisée en mesures typographiques.
VEAU : Peau tannée servant à la reliure.
VÉLIN : Se présente comme un parchemin de belle qualité. Il provient du veau ou de la chèvre. (angl. Vellum.)
VÉLIN (PAPIER) :Papier sans grain, lisse et satiné, qui rappelle par sa très grande finesse la peau de vélin. Se dit aussi en général de tout papier qui n'est pas vergé. (angl. Vellum paper, Wove paper.)
VERGÉ (PAPIER) :On appelle papier vergé celui qui laisse apercevoir par transparence les empreintes des fils métalliques (vergeures et pontuseaux) formant le fond du moule dans lequel il a été fabriqué. La même texture est donnée à des papiers à la mécanique qui portent le nom de vergé. (angl. Laid paper.)
VERGEURES : Filigrane continu constitué par des stries parallèles généralement très rapprochées, perpendiculaires aux pontuseaux. (angl. Wire lines.)
VERMICULÉ : Marqué de piqûres de vers.
VERSO : Seconde page d'une feuille. S'emploie aussi pour décrire les plats d'un livre ; plat recto ou plat avant, plat verso ou plat arrière.
VIGNETTE : Illustration gravée figurant généralement sur la page de titre dans les livres anciens.
VOLUME : Livre broché ou relié. Le volume indique la division matérielle d'un ouvrage.
WHATMAN (PAPIER) : Papier grené, ferme et solide, sans vergeures.
XYLOGRAPHE : Livre dont le texte et les planches ont été gravés sur bois.
XYLOGRAPHIE : Nom ancien de la gravure sur bois.
XYLOGRAPHIQUE (LIVRE) : Livre entièrement imprimé par le procédé de la gravure sur bois. Dans les années qui précédèrent l'apparition des caractères mobiles, on imprimait déjà des livres à l'aide de planches de bois gravées. Ces livres étaient composés surtout d'images, la technique ne permettant guère l'impression de textes élaborés. Ces premiers livres tabellaires concurrencèrent pendant quelque temps ceux imprimés avec des caractères mobiles. Mais la supériorité de la typographie était si nette qu'elle supplanta rapidement l'ancienne technique, du moins pour ce qui est de l'impression du texte. Quant aux graveurs sur bois, ils continuèrent à produire des images qui furent bientôt intégrées dans les livres imprimés. L'industrie de l'estampe resta longtemps florissante parallèlement à celle des imprimeurs. (angl. Hockbook.)